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重振铁路 为经济发展注入活力

重振铁路  为经济发展注入活力

文|罗可 ·那芡嘎(Rocco NKANGA) 刚果民主共和国《精英论坛报》记者 翻译|邓颖平 
图片提供|中铁二十局集团安哥拉国际有限责任公司

 导 读 

刚果(金)急切盼望本国铁路和本格拉铁路、坦赞铁路实现互联互通。目前刚果(金)铁路线通达北部、南部和东部地区。和几十年前比,贸易往来越来越频繁,除了大量的货物运输,人员流动也日益频繁。

● 连接洛比托走廊和坦赞铁路

刚果金、马拉维、卢旺达和布隆迪即将连上坦赞铁路

为刚果(金)国营铁路公司注入活力的项目

对刚果金和次区域的积极影响

刚果金铁路网

在很长一段时间,铁路曾是刚果民主共和国(下称刚果金)对外贸易的重要渠道。前加丹加省出口的矿产就是由刚果国营铁路公司运输,经安哥拉的本吉拉港或坦赞铁路抵到非洲南部或东部地区。

另一条运输线路从采矿总会出发,先到伊莱博,再用船运到金沙萨,再用港口运输商业公司(前身是国家运输局)的火车运至中刚果省的国际港口(马塔迪、博马、巴纳纳),货物在这里装上集装箱船运往最终的目的地——西方国家。赤道地区的出口木材也会走这条线,先通过刚果河运到金沙萨,然后用港口运输商业公司的火车运至中刚果省的港口。

除了铁路和马塔迪、博马、巴纳纳这三大港口,刚果金的货物进出口也使用空运。布鲁塞尔航空及其前身比利时航空曾长期运营这一航线,把前扎伊尔的矿产运到比利时和其他西方国家。

由于铁路本身状况不佳,加上难以连接洛比托走廊和坦赞铁路,刚果金的铁路运输存在严重问题。这一状况很快会得到改善,因为在中国政府的资金援助下,我们将对上述铁路进行现代化改造。

连接洛比托走廊和坦赞铁路

运输走廊可以为相邻国家的贸易提供便利。洛比托走廊是安哥拉、刚果金和赞比亚三国的共同项目,然而有人指责这个项目是为榨取资源服务,而不是为了方便邻国贸易往来。这等于是一百年前比利时和英国出资修建的铁路的翻版。这条走廊的主干线是本格拉铁路,这条铁路在安哥拉境内的部分由一些中国企业翻修一新。但在刚果金,翻修工程还处于悬而未决的状态。中国企业把工程车继续留在安哥拉一侧,等刚果金政府一声令下,就可以在刚果金继续翻修铁路。分析人士认为,根据目前的经济形势,工程完工后不仅能加快原材料出口,还会从整体上推动贸易发展。

作为非洲大陆最长的铁路,本格拉铁路即将投入运营。它的起点是大西洋沿岸的安哥拉洛比托港,终点是刚果金的卢本巴希。它使位于内陆的赞比亚和刚果金前加丹加省的采矿盆地和洛比托港连在了一起。然而从上世纪70年代起,安哥拉和扎伊尔的政治动荡导致这条铁路无法通行。

不过最近刚果金政府的消息来源称,新政府决心重启这一项目,实现本国南部地区和东部地区互联互通。近期,在南部非洲共同体峰会上,刚果金总统费利克斯·齐塞克迪和安哥拉总统若昂·洛伦索讨论了这一问题。同一消息源称,刚果金新任交通部长一定优先处理这项议题,以便在刚果金一侧启动项目。

刚果金、马拉维、卢旺达和布隆迪即将连上坦赞铁路

刚果金还可以利用另一个项目通达印度洋,那就是坦赞铁路改造升级项目,延长后的坦赞铁路将在前加丹加省与刚果金的铁路相连,还会与卢旺达、布隆迪和马拉维的铁路连通。由中国政府牵头的这个项目将改造升级1860公里的铁路并新建连接坦桑尼亚巴加莫约港、马拉维、刚果金、卢旺达和布隆迪的几段铁路。这条铁路将连通非洲的三大经济体,即东部和南部非洲共同市场、南部非洲发展共同体和东非共同体。

为刚果(金)国营铁路公司注入活力的项目

刚果金国营铁路公司的经营管理者表示,作为项目的主要受益方,国营铁路公司急切盼望刚果金的铁路和本格拉铁路、坦赞铁路实现互联互通。目前刚果国营铁路公司的线路通达北部、南部和东部地区。和几十年前比,贸易往来越来越频繁,除了大量的货物运输,人员流动日益频繁,只有铁路才能提供既快速稳定又经济环保的出行方式。

刚果金国营铁路公司表示,该项目完成后,公司营业额将出现大幅攀升,目前,公司被人员冗余和退休人员工资压得喘不上气。项目也会对整个国家的经济产生积极影响。国营铁路公司是国家财政的主要贡献者,营业额增长在一定程度上能提高公司对国家财政的贡献水平。公司的广大职工也会感受到一些改善,在适宜的环境下工作,因为公司届时将有财力解决内部的诸多问题。

对刚果金和次区域的积极影响

另一个需要强调的重要事实就是公路的维护。每天数百辆拖挂卡车把前加丹加省的矿石运出去,这是公路损毁的主要原因。连接赞比亚的铁路恢复运营后,火车将取代卡车,公路得以喘息,使用寿命延长。矿石运输转向铁路,会使公路间接受益,有助于维护公路的良好状态和耐用性。

货物运输成本下降、人员和货物快速流通也会对整个经济体系产生积极影响。刚果金政府可以把用于公路保养的数百万美元转给其他重要部门。这说明本格拉铁路和坦赞铁路将对沿线国家的经济产生积极影响。

不同国家间经贸往来的模式也会发生许多变化。市场上的产品会变得更加丰富,消费者会从竞争中受益。然而我们还要解决最艰难的问题。那就是受益国家对这条线路的管理。次区域相关国家必须就此展开讨论,提出一些方案。刚果国营铁路公司的管理者提到,应该建立自贸区,取消关税,为贸易提供便利,他还提出统一海关,方便商贸往来和进出口。这些举措应该在相关国家的首脑峰会上确定。

刚果金铁路网

刚果金拥有5033公里长的铁路,由于轨距标准不一致,无法互联互通。通向前加丹加省南部矿区的是一条858公里长的电气化铁路,通向东北部农业区和金矿区的是一条1026公里长的0.6米宽的窄轨铁路,连接金沙萨和乌本杜的是1米宽的窄轨铁路,其余铁路均为1.067米宽的窄轨铁路。

刚果金的铁路由四块独立的铁路网组成:连接马塔迪和金沙萨的铁路(366公里,1.067米宽的轨距),以卢本巴希为中心、与赞比亚、安哥拉和坦噶尼喀湖相连的铁路网,为避开博约马瀑布在金沙萨和乌本杜之间的铁路和北部韦莱河地区的窄轨铁路。除此之外还有一些延长线,例如将两个最重要的铁路网连接起来的金沙萨-伊莱博线。

⬆2012年4月17日,洛比托至奎托段开通运营

英文版

La relance du secteur ferroviaire, une solution au décollage économique de la RDC

Par Rocco NKANGA  Journaliste à Forum des As (RDC)    Photo by China Railway 20 Bureau Group Corporation Angola International Co.Ltd


Depuis des lustres, le chemin de fer a été un canal important du commerce extérieur en République démocratique du Congo.  Les exportations des minerais de l’ex. Katanga, par exemple, étaient transportés par les trains de la Société nationale des Chemins de fer du Congo, avant d’atteindre le Sud et l’Est du continent africain par le Benguela, en Angola ou encore le chemin de fer Tanzanie-Zambie. 

Un autre schéma pour joindre l’Occident partait de la Gécamines vers le port d’Ilebo, avant de prendre le bateau pour Kinshasa, puis reprendre le train de la Société Commerciale des Transports et des Ports –SCTP SA, Ex. Onatra- en destination des ports internationaux du Kongo Central (Matadi, Boma et Banana), avant d’embarquer dans des grands bateaux pour une direction finale des pays occidentaux.  Il en est de même pour les bois de la forêt équatoriale qui transitent au port de Kinshasa par le fleuve Congo, avant de prendre le train de la SCTP pour joindre les ports maritimes du Kongo central.

Hormis le chemin de fer et les ports maritimes de Matadi, Boma et Banana, la voie aérienne figure également parmi les portes de sortie et d’entrée des marchandises en RDC.  Pendant de nombreuses années, la compagnie belge d’aviation Brussels Airlines, ancienne « Sabena », exploitait cette voie pour transporter les minerais de l’ex. Zaïre vers la Belgique et d’autres pays occidentaux.

Actuellement le trafic ferroviaire de la RDC connait des disfonctionnements suite au mauvais état de la voie, ainsi qu’à des difficultés de son interconnexion au corridor de Lobito et au chemin de fer Tanzanie-Zambie.  Une situation qui sera bientôt améliorée grâce aux travaux de modernisation de ces voies précitées, à l’aide du financement du gouvernement chinois.

Interconnexion au corridor Lobito et a la voie Tanzanie-Zambie

Les corridors de transport permettent de faciliter le commerce entre États voisins. Mais le Corridor de Lobito, un projet commun de l’Angola, de la RD Congo et de la Zambie, est reproché d’avoir surtout servi l’extractivisme, plutôt que de faciliter le commerce entre ces Etats. Il reproduit ainsi le schéma des capitaux belges et britanniques qui l’ont construit il y a un siècle. L’épine dorsale de ce corridor est le chemin de fer de Benguela. Cette infrastructure est entièrement réparée en Angola par des entreprises chinoises. Mais en RD Congo le dossier traîne encore, alors que ces mêmes entreprises maintiennent leurs engins de l’autre côté de l’Angola, en attendant le go du gouvernement congolais pour poursuivre les travaux en RDC.  Avec les enjeux économiques de l’heure, pensent certains analystes, ce projet une fois réalisé, doit revoir ces objectifs en facilitant le commerce de manière générale, et non seulement de faciliter l’évacuation des matières premières.

Le chemin de fer de Benguela, l’infrastructure ferroviaire la plus longue d’Afrique, attend sa remise en activité. Elle s’étend du port atlantique de Lobito, en Angola jusqu’au terminus à Lubumbashi, en République démocratique du Congo (RDC). Elle lie Lobito aux bassins miniers des pays voisins enclavés, la Zambie et la province de l’ex. Katanga (RD Congo). Elle est devenue impraticable à cause des troubles politiques qui ont bousculé l’Angola et le Congo-Zaïre à partir des années 1970.

Cependant, apprend-on des sources proches du gouvernement congolais, le nouveau pouvoir de Kinshasa est déterminé à relancer ce projet, en vue d’assurer l’interconnexion du pays du Sud à l’Est.  Dernièrement, lors du sommet de la SADC, le président congolais, Felix Tshisekedi et son homologue angolais Joao Lourenco ont planché sur la question.  Le dossier sera certainement figuré en priorité sur la table du nouveau ministre congolais des Transports et voies de communication, indique les mêmes sources, en vue d’entamer les travaux au niveau de la partie congolaise.

Angola Benguela Railway


RDC, Malawi, Rwanda et Burundi bientôt reliés à la voie Tanzanie-Zambie

Un autre projet sur lequel la RDC va bénéficier d’une ouverture vers l’océan indien, c’est l’extension du chemin de fer Tanzanie-Zambie qui sera connecté au chemin de fer congolais, au niveau de l’ex. Province du Katanga, au Rwanda, au Burundi et au Malawi.  Ce plan piloté par le gouvernement chinois, prévoit la réhabilitation de 1.860 Km de voie ferrée, ainsi que la construction de nouveaux tronçons vers le port tanzanien de Bagamoyo, le Malawi, la RDC, le Rwanda et le Burundi.  Ce chemin de fer devrait ainsi relier à terme trois blocs économiques africains, à savoir : la Comesa (Marché commun de l’Afrique orientale et australe), la Sadc (Communauté de développement d’Afrique australe) et l’EAC (Communauté d’Afrique de l’Est).

Des projets susceptibles de relancer les activités à la SNCC

Au niveau de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC), principale bénéficiaire de ce projet, l’interconnexion des chemins de fer de la RDC à celui de Bengela et de Tanzanie-Zambie est attendue avec impatience, souligne le chargé d’exploitation de cette société publique qui dessert les parties Nord, Sud et Est de la RDC.  Car le flux des échanges commerciaux est beaucoup plus important qu’il y a des décennies.  A côté d’une grande quantité de marchandises à transporter, il y a également un nombre croissant de la population que seul le chemin de fer pourrait assurer une mobilité à la fois rapide, fiable, économique et écologique.

La société qui se trouve pratiquement au bout du souffle à cause de la pléthore de ses effectifs, ainsi que de la difficulté à assurer la retraite de ses pensionnés,  verra son chiffre d’affaire augmenter à une vitesse impressionnante, une fois ce plan réalisé, soutiennent les autorités de la SNCC.  Cela aura également un impact positif sur l’économie du pays.  La SNCC, étant un des grands contributeurs du budget de l’Etat, pourra améliorer sa contribution au trésor public, proportionnellement à l’augmentation de son chiffre d’affaires.  Une incidence positive sera aussi ressentie au niveau de la masse ouvrière de cette société, qui pourra travailler dans des conditions idoines, car l’entreprise aura maintenant les moyens de faire face à de nombreux problèmes sociaux.

New Kwanza River Bridge on the Benguela Railway


Des impacts positifs sur l’économie de la RDC et de la sous-région

Un autre fait important à souligner, c’est le maintien des routes en bon état.  Car, le transport des minerais de l’ex. Katanga par des camions remorques, des centaines par jour, est l’une de causes fondamentales de la détérioration des routes.  Avec la reprise du trafic ferroviaire en destination de la Zambie, le chemin de fer prendrait le relais aux camions remorques et la route va ainsi respirer et augmenter sa durée de vie.  Le transport des minerais pourra reprendre sur le rail et par ricochet préserver la qualité et la durabilité des voies routières.

Cela aura aussi un impact positif dans tout le circuit économique, en termes de baisse des prix des marchandises et de la circulation fluide des personnes et des biens.    L’Etat congolais pourra alors affecter des millions de dollars américains débloqués pour l’entretien des routes vers d’autres secteurs vitaux.  Ce qui porte à croire que le chemin de fer de Benguela et celui de Tanzanie-Zambie impacteront positivement la vie économique des pays bénéficiaires.  
Beaucoup de changements seront donc apportés dans le modèle économique et échanges commerciaux entre ces différents pays.  Il y aura de la diversité sur le marché et une concurrence en faveur des consommateurs.  Cependant le plus dur reste à faire.  Il s’agit de la gestion de cette ligne par les pays  bénéficiaires.   Une discussion entre les Etats de la sous-région est inévitable en vue de lever certaines options.  Il faudra par exemple créer une zone de libre-échange pour faciliter le commerce, en supprimant certaines barrières douanières, fait savoir un exploitant de la SNCC, mais aussi, poursuit-il, uniformiser la douane pour faciliter les échanges commerciaux, les exportations et les importations.  Ces décisions doivent être prises au plus haut sommet des Etats concernés.

Qui du transport ferroviaire en RDC

La république démocratique du Congo (RDC) dispose de 5.033 km de voies ferrées non interconnectées et n’ayant pas les mêmes standards. 858 km de voies électrifiées desservent la région minière au sud de l’ex. Katanga, 1.026 km de voies disposant d’un écartement de 0,6 m desservent la région agricole et aurifère du nord-est de la RDC ; le tronçon Kisangani – Ubundu a un écartement de 1,00 m, tandis que tout le reste du réseau connait un écartement de 1,067 m.
Le chemin de fer en RDC est actuellement organisé en 4 réseaux distincts, à savoir une ligne permettant de relier Matadi et Kinshasa d’une part (366 Km, 1.067 m d’écartement), ainsi qu’un réseau plus étendu, en liaison avec la Zambie, l’Angola et le lac Tanganyika, avec Lubumbashi comme point central.  A cela, s’ajoute une ligne reliant Kisangani et Ubundu, pour pallier les Stanley Falls sur le Congo, et enfin une ligne à voie étroite dans la région de l’Uele (nord). Il existe par ailleurs des projets de prolongement des lignes existantes, dont une liaison entre Kinshasa et Ilebo, ce qui permettrait de joindre les deux réseaux les plus importants.

编辑 | 张  梅

设计 | 邓颖平

设计 | 李玉丹